La procédure chirurgicale de lipofilling est une sorte d’intervention opposée et complémentaire à la liposuccion. Avec le lipofilling, une partie des cellules adipeuses, prélevées sur un quartier du corps du patient lui-même (technique d’implantation autologue), est réimplantée, par infiltration, dans une zone qui nécessite un certain remplissage.
Depuis la première liposuccion, l’idée est de réutiliser la graisse extraite des patients pour la réinjecter dans d’autres zones du corps afin de les combler. Cette technique de réinjection de graisse autologue, c’est-à-dire provenant du patient lui-même, appelée lipofilling, a longtemps donné des résultats décevants car la graisse réinjectée avait tendance à se résorber dans des proportions importantes, rendant les résultats aléatoires et éphémères. D’une étape à l’autre, les résultats se sont progressivement améliorés, mais c’est surtout depuis 1995 que la réinjection de graisse autologue est devenue une méthode réellement fiable, grâce à la technique d’épuration dite “lipofilling Coleman”. Le principe de fonctionnement consiste à réaliser une véritable autogreffe de cellules graisseuses. Le lipofilling est applicable à un grand nombre de dépressions naturelles ou post-traumatiques.
Ce qui peut être réalisé par le lipofilling
L’objectif de la liposuccion pourrait se résumer en un mot : remodelage. Mais, si l’on tient compte du fait que l’action précise de cette technique chirurgicale est la suppression des volumes, il est clair que, dans certaines zones, pour obtenir une bonne plasticité et une bonne rondeur, il n’est pas seulement nécessaire de supprimer et de lisser certaines courbes mais, au contraire, il serait souhaitable d’en créer de nouvelles.
C’est le but du lipofilling : donner de la turgescence, de la rondeur et des courbes harmonieuses là où habituellement des points “vides” inesthétiques peuvent être créés. Le lipofilling, en utilisant une partie du tissu adipeux prélevé sur les zones excédentaires, peut améliorer et harmoniser le profil.
La combinaison des techniques de liposuccion et de lipofilling est la liposculpture. C’est l’intervention chirurgicale idéale pour ceux qui souhaitent un remodelage complet de la silhouette, avec un nouvel équilibre harmonique des zones pleines et des parties du corps vides de graisse spécifiquement conçus pour rendre le profil du corps agréable et sensuel.
En ce qui concerne les lèvres, étant donné que le tissu adipeux doit être injecté en profondeur, les résultats obtenus dans l’agrandissement des lèvres, bien que permanents, ne sont pas comparables, en termes de définition du profil, à ceux obtenus avec les produits de comblement résorbables plus avancés qui peuvent être injectés superficiellement (les produits de comblement synthétiques permanents, en revanche, doivent également être injectés en profondeur et offrent des résultats comparables, voire inférieurs, à ceux de la lipostructure, en épargnant toutefois au patient l’intervention nécessaire pour retirer la graisse).
Pour garantit la réussite de l’intervention et espérer que votre corps préserve le tissu adipeux greffé, il faut suivre les recommandations de votre chirurgien sur la façon de s’asseoir et comment dormir après un lipofilling fessier, etc…
En dehors du visage, la lipostructure est indiquée pour le rajeunissement des mains. Là encore, l’infiltration de tissu adipeux permet de corriger l’amincissement de la peau et de la partie sous-cutané lié au vieillissement. Il est possible de combiner la procédure avec des traitements qui éliminent ou réduisent les taches cutanées (laser, peeling ou crèmes).
Quels sont les risques du lipofilling ?
Les risques spécifiques de la lipostructure sont, par ordre de fréquence : gonflement prolongé (même de 3 à 4 mois), correction insuffisante ou excessive, réabsorption partielle de la greffe adipeuse par manque d’enracinement, irrégularités de la surface cutanée, cicatrices pathologiques des petites incisions nécessaires au transfert de la graisse, pigmentation des zones cutanées traitées.
Certaines zones du corps ne sont pas indiquées pour le lipofilling et/ou la lipostructure, et parmi celles-ci, le sein est particulièrement digne d’être mentionné. L’éventuelle nécrose ou calcification de la graisse infiltrée pourrait en effet créer des images ambiguës et simuler ou cacher une lésion cancéreuse à la mammographie. De plus, s’il est effectué sur de grandes surfaces, le lipofilling prédispose le patient à un risque statistique élevé de thrombose et d’embolie pulmonaire.
La lipostructure, enfin, ne donne pas de bons résultats dans le traitement des rides fines, car la graisse doit être infiltrée en profondeur et n’est pas en mesure de combler efficacement les rides, qui nécessitent au contraire un traitement superficiel.